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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 17:42

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NEW La méthodologie de rejointoiement?

 

Lire attentivement et entièrement la fiche avant de commencer les travaux

 


1/ Opérations préalables:

 

Ces opérations sont indispensables.

 

Avant toute intervention de rejointoiement il convient de réaliser un diagnostic de l'ouvrage afin de déterminer l'origine des désordres et d'y remédier :
- attaque des joints par percolation d'eau = réfection de l'étanchéité,
- sollicitation mécanique excessive du joint = injection,
- attaque des joints par l'air ambiant = rejointoiement à l'aide d'un mortier de composition différente. Le recensement des zones à traiter doit se faire de façon contradictoire.

2/ Nettoyage de l'ouvrage et reconnaissances particulières :

 

 

Le rejointoiement doit être précédé d'un nettoyage de l'ouvrage afin d'éliminer toute trace de mousses, calcite, salissure et végétation, et de pouvoir réaliser les travaux sur un support sain.
Ce nettoyage peut être réalisé par sablage léger à sec, par sablage hydropneumatique, par lavage à l'eau (pulvérisation et brossage), par lavage à la vapeur.
Afin de ne pas altérer les matériaux constitutifs, ces opérations doivent être réalisées par une main d'oeuvre qualifiée. Le choix du moyen de nettoyage est soumis à l'agrément du maitre d'oeuvre. Il fera l'objet d'un essai de convenance.

 

Une reconnaissance des joints par sondage est nécessaire car elle permet de déterminer les moyens ultérieurs de dégarnissage et de rejointoiement à mettre en oeuvre.
En conséquence, il est nécessaire de faire un nombre de sondages suffisant pour apprécier la dégradation de l'ensemble des joints (1 à 4 sondages par m²).

3/ Dégarnissage :

 

 

Le dégarnissage des joints se fait soit :
- manuellement, au burin, pour les joints étroits,
- mecaniquement, au burin ou marteau pneumatique, ou à l'eau sous pression (environ 10 à 20 bars) sans dépasser impérativement 20 bars. Il se fait sur une profondeur de 4 cm environ (deux fois l'ouverture du joint).
Le dégarnissage fera l'objet d'un essai de convenance.

 

Le dégarnissage doit être mené par petites zones successives non contigues de façon à ce que l'ampleur du dégarnissage ne présente pas de risque pour la stabilité de l'ouvrage.
Le dégarnissage doit être suivi le plus vite possible par le rejointoiement.
Si nécessaire, on procède au calage des moëllons par des coins de bois dur et éventuellement à leur étaiement.
Pour cela il est fortement préconisé de prévoir un phasage permettant un dégarnissage et rejointoiement dans la même journée pour une zone considérée.

 

Le contrôle du dégarnissage comprend la mesure de sa profondeur ainsi qu'une appréciation de la consistance du fond de joint qui doit assurer un appui au mortier de rejointoiement.
La dureté du fond de joint sera appréciée par enfoncement d'un poinçon.

4.1/ Rejointoiement::

 

 

Les méthodes de rejointoiement dépendent :
- de la profondeur et de l'ouverture des joints dégarnis,
- des moyens de mise en oeuvre du mortier (méthode manuelle dite traditionnelle ou méthode mécanique, par projection, par injection),
- de la répartition des efforts entre les pierres (méthode passive qui fige l'état actuel ou méthode active qui s'accompagne d'une mise en charge des joint et des pierres avoisinantes, cas des joints matés).



4.2/ Préparation du support:

 

 

Quelle que soit la méthode envisagée le support doit être préparé par :
- dépoussiérage à l'air comprimé,
- dégraissage des surfaces,
- humidification complète par vaporisation et non immersion massive.

4.3/ Méthode traditionnelle :

 

 

Elle se fait par jet manuel, avec bourrage à la « langue de chat ».
Il est recommandé d'aller de haut en bas pour réduire les salissures, de nettoyer les pierres adjacentes et de réaliser une cure par humidification avec protection contre le soleil et le vent.
La finition des joints se fait avec une éponge ou une brosse.
La surface obtenue présente un aspect lélgèrement granuleux (ne pas réaliser le lissage des joints au fer qui entrainerait un ressuage de surface et la fragiliserait).

4.4/ Joints matés :

 

 

Le matage est réalisé sur des joints dégarnis en profondeur et constitue une remise en charge partielle de la maçonnerie par reconstitution locale du mortier de hourdage.
Le mortier de ciment (1) est dosé à 600kg/m3.
Il est dit pulvérulent, c'est à dire qu'il contient juste ce qu'il faut d'eau pour la prise chimique du ciment.
Une première couche de mortier est disposée en fond de joint avec un matage modéré, puis on procède à la mise en oeuvre du mortier par couches de 2 cm, matées énérgiquement, jusqu'au bourrage complet du joint. La finition des joints matés est réalisée de façon traditionnelle.

4.5/ Projection par voie sèche (NF P 95-102 ):

 

 

La voie sèche permet un rejointoiement plus profond (jusqu'à 20 cm, contre 15 cm par voie mouillée).
Elle est préférée lorsque l'on recherche une forte résistance mécanique et un forte adhérence.
Cependant elle exige des joints plus larges (au moins 2 à 3 cm) que la voie mouillée et engendre une salissure des abords qui peut, le plus souvent, être évitée par voie mouillée.
Le dosage en ciment (1) sera de 400 kg/m3 et la granulométrie des agrégats soumise à l'agrément du maitre d'ouvrage.

4.6/ Projection par voie mouillée (NF P 95-102 ):

 

 

La projection par voie mouillée est préférée pour un rejointoiement moins profond (15 cm au plus) ou pour des travaux en atmosphère confinée ou sensible.
Le traitement des parties en plafond exige l'utilisation d'un raidisseur ainsi qu'une limitation de l'épaisseur de passe. Le dosage en ciment (1) sera de 500 kg/m3 et la granulométrie des agrégats soumise à l'agrément du maitre d'ouvrage.
La consistance du mortier sera contrôlée par une mesure de l'affaissement au cône avant l'introduction du raidisseur (valeur d'affaissement de 12 cm couramment admise).
(1) le liant utilisé pourra être autre que du ciment : chaux ou mortier batard.

 


 


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